Bütgenbach - viaduc

Le tableau panoramique de Bütgenbach se trouve sur l’ancien viaduc du chemin de fer qui longe le sentier actuel de randonnée à pied et à vélo du RAVeL. Depuis le pont, on peut admirer la vue sur la vallée de la Warche. Le sentier didactique de Mausheck se trouve directement à gauche au pied du viaduc. En regardant vers la droite, on voit la localité de Bütgenbach. Prise par un drone, la photo aérienne à l’avant du tableau montre qu’il suffit de traverser une étroite bande de forêt pour atteindre le lac de Bütgenbach.

La réserve naturelle Mausheck dans la vallée de la Warche se caractérise par divers habitats naturels : forêt de chênes, prairies demi-sèches et zones humides. Un sentier didactique balisé présente sur 23 tableaux explicatifs multilingues divers thèmes autour de la nature dans ce paysage idyllique. Le sentier de 850 m débute à l’abri-barbecue de la commune, sous le viaduc au niveau de la route de Bütgenbach à Elsenborn. Il traverse une petite zone boisée en bord de Warche, très intéressante sur le plan écologique, et permet d’admirer les prairies humides situées de l’autre côté du cours d’eau, où des milliers de narcisses sauvages fleurissent au printemps, de fin mars à la troisième semaine d’avril, selon la météo.

Les travaux d’aménagement d’un barrage débutèrent en 1929. De nombreux habitants de la région virent dans le chantier une source intéressante de revenu supplémentaire. Jusqu’à 200 ouvriers y travaillaient certains jours. Le barrage ne devait entraîner la disparition d’aucune agglomération : seules quelques routes furent déplacées. La route principale entre Bütgenbach et Berg fut déviée et le chemin menant directement de la gare à Berg via le lac fut remplacé par une nouvelle route passant par le barrage. En 1932, la construction du barrage fut achevée et un an plus tard, la centrale électrique était mise en service. La production annuelle d’électricité atteint environ 2 millions de kW/h. En 1995, de vastes travaux de réparation et d’embellissement furent réalisés sur le barrage. Depuis lors, celui-ci n’est plus accessible aux véhicules à moteur. D’autres travaux de réparation au pied du mur nécessitèrent de vider complètement le lac en 2004. Les années 60 marquèrent le début de l’exploitation touristique du lac et de ses berges. En 1968, l’État belge décida d’y construire un centre sportif ADEPS. Différentes phases de construction se succédèrent avant que le complexe du centre sportif et de loisirs Worriken voie le jour au début des années 1980. Sur les berges du lac, la VENNtastic Beach offre une plage de sable, une pataugeoire pour enfants, des ilots de soleil, un trampoline, des terrains de beach-volley et d’aqua-volley. Le programme du centre s’adresse à toutes les tranches d’âge. Le Worrie-Club propose des animations pour les enfants dès 3 ans. Les plus grands peuvent profiter de camps de voile et de surf, ainsi que de programmes multisports.  L’offre touristique comprend entre autres activités un parcours d’accrobranche, une tyrolienne et du tir à l’arc. Le lac de Bütgenbach est aussi le point de départ de magnifiques chemins de randonnée très fréquentés : il est possible, par exemple, de faire le tour du lac sur un circuit de 10 km.

Le château-fort de Bütgenbach se dressait sur une crête étroite bordée par la Warche. Son histoire est intimement liée à celle de Saint-Vith et Montjoie, car les mêmes souverains y régnèrent durant de nombreuses années. On doit à Waléran de Limbourg, seigneur de Montjoie et de Bütgenbach, la construction du château-fort vers 1240. Au cours des siècles, le château-fort fut détruit plusieurs fois et reconstruit par les sujets, souvent contre leur gré. Des dessins laissent imaginer à quel point le château-fort de Bütgenbach était imposant. L’application « BUTGENBACH 3 D » permet de découvrir virtuellement le château d’origine. Il ne reste à ce jour que les ruines de quelques murs et d’une tour au bord du barrage. Les anciennes douves du château-fort servent actuellement de trop-plein pour le lac artificiel en cas de crue.

La ligne ferroviaire Weywertz – Jünkerath inaugurée par le gouvernement prussien en 1912 fut construite à des fins de stratégie militaire pour relier le terrain d’entraînement des troupes à Elsenborn au chemin de fer. 12 ponts furent nécessaires sur le tracé traversant la commune de Bütgenbach. Le viaduc de Bütgenbach était l’ouvrage le plus significatif du parcours. Avec ses six arcs, ses 30 m de haut et 104 m de long, le viaduc reliait les vallées latérales de Kolberg et Burgfeldern. Déjà durant la Première Guerre mondiale, en 1916, un espion russe faillit dynamiter le pont. L’armée belge tenta à nouveau, mais en vain, de le faire sauter en 1940. Cette ligne ferroviaire stratégique majeure ne devait pas tomber entre les mains de la Wehrmacht qui avançait. Le dynamitage fut déjoué par une unité spéciale allemande. Mais quand la Wehrmacht se retira de Belgique, tous les ponts furent détruits. Le 13 septembre 1944, un commando allemand fit exploser deux piliers du viaduc de Bütgenbach. La SNCB, société des chemins de fer belge, répara le viaduc et dès mars 1946, des trains traversaient à nouveau le pont reconstruit. En mai 1952, la ligne Weywertz – Jünkerath fut fermée au transport de voyageurs. Le transport de marchandises, surtout du bois et du charbon, fut maintenu jusqu’au début des années 1980. En 1982, la ligne fut mise à l’arrêt. En octobre 2004, le viaduc vit passer le dernier convoi : les automotrices d’une excursion touristique. Trois ans plus tard, les voies furent retirées et depuis 2014, randonneurs et cyclistes peuvent admirer sur la ligne 45a du RAVeL la vue sur la vallée de la Warche entre Kolberg et Burgfeldern.

La L45a du RAVeL est une bifurcation de la Vennbahn, une piste cyclable primée au niveau international, qui relie Aix-la-Chapelle (D) à Troisvierges (L) sur 125 km. Les deux itinéraires suivent d’anciennes voies ferroviaires, assurant ainsi une balade à vélo décontractée sans véritables côtes. D’une longueur de 38,5 km, la L45a dévie de la piste cyclable de la Vennbahn à Weywertz pour partir vers Losheimergraben (D) en passant par Bütgenbach et Bullange. Elle y rejoint la piste cyclable de la Kyll, qui va jusqu’à Trèves via Jünkerath et Gerolstein. L’Eifel Easy Ride, un circuit assez plat de 106 kilomètres pour vélos de course, suit lui aussi le RAVeL. Le lac de Bütgenbach, la ligne Siegfried et les nombreuses vues panoramiques sur l’Eifel vallonnée valent notamment le détour.

L’actuelle église paroissiale St Étienne fut bâtie en 1932 d’après les plans de l’architecte malmédien Henri Cunibert. La cohabitation de l’architecture néo-romane, du symbolisme chrétien et des vestiges historiques confère à l’ouvrage une harmonie et une extravagance étonnantes. Ainsi, les quatre coins du cloché désignent exactement les quatre points cardinaux, et les 12 flèches dans la nef centrale de l’église font référence aux 12 apôtres. L’ancienne église paroissiale, bâtie en différentes phases entre le 12e et le 18e siècle dans le style gothique, fut en partie démolie en 1938 (la tour) et en 1951 (la nef centrale). Il reste du mobilier de l’ancienne église paroissiale plusieurs pièces de valeur. Citons les fonts baptismaux romans du 13e siècle ornés de quatre têtes humaines, un bénitier gothique de 1560, un banc de communion en pierre bleue (18e siècle), les pierres tombales de Jacob von Reiffenberg († 1567) et de Johann Reinhard von Bulich († 1593), une madone de Cologne du 14e siècle et un ostensoir du 15e siècle.

Le circuit historique à travers Bütgenbach propose une immersion impressionnante dans l’histoire de la localité au fil du temps. À chacune des 10 « tours » où a été installé un tableau d’information en forme d’étoile, les promeneurs peuvent s'instruire sur l’histoire vivante des lieux. Chaque étape présente une question adaptée aux plus jeunes, permettant à ceux-ci de découvrir l’histoire de Bütgenbach. Le point de départ est le centre d’information touristique de Bütgenbach, place du Marché. Il est possible de s’y procurer un dépliant en trois langues sur le circuit ainsi que le questionnaire adapté aux enfants. L’itinéraire est accessible aux personnes à mobilité réduite et proposé en deux versions : une courte et une longue.

Monument classé, la ferme-château de Bütgenbach est une bâtisse en moellon à quatre ailes située dans le centre de la localité. Elle est l’ouvrage le plus ancien de la commune. On trouve déjà des traces de cette propriété dans des écrits du 15e siècle. Les principaux éléments des bâtiments de la ferme-château datent des 17e et 18e siècles. La ferme-château de Bütgenbach était jadis un fief du Comté de Vianden. Les propriétaires suivants furent les familles von Reiffenberg et von Baring, auxquelles font référence les armoiries bien conservées de 1623 (aile nord) et de 1754 (porche de la façade principale côté est). La ferme-château était aussi le siège du maire de village et du tribunal. Ce dernier était composé du maire, de 7 assesseurs, d’un messager et du greffier. Les simples paysans, nommés assesseurs par le maire en sa qualité de chef suprême du tribunal, pouvaient eux-mêmes prononcer des peines de mort. La sentence était exécutée sur la potence, non loin de la Bütgenbacher Hütte. À partir du début des années 1990, la bâtisse qui menaçait de tomber en ruine fut transformée en maison de repos et de soins. Seule l’aile avant du bâtiment entre les deux arches appartient encore à la commune de Bütgenbach, qui s’en sert pour des événements culturels. Des artistes utilisent les locaux de l’aile avant pour des expositions temporaires.

La place du Marché de Bütgenbach était jadis une zone humide. Pour pouvoir mieux exploiter l’eau de la source, la zone fut entourée d’un mur. Dans le langage populaire, on appelait le lieu servant d’abreuvoir à bétail et de lavoir une « Vennborre » (fontaine du Banneret). L’été, les paysans venaient y remplir leurs tonneaux pour abreuver le bétail dans les prés. Au début du 20e siècle, le bourgmestre Emil Kirch suggéra d’établir la place du Marché à la Vennborre et d’y faire pousser des plantes en abondance. Un buste en bronze sur cette place rend hommage au méritant habitant de Bütgenbach. Dans les années 1950, un kiosque fut construit à l’endroit de la Vennborre. Depuis, l’eau de la source s’écoule dans les canalisations. Aujourd’hui, la place du Marché est une oasis de verdure et un lieu de rendez-vous apprécié dans le village. C’est ici qu’habitants du coin et touristes participent à la kermesse, à la St Martin, à la bénédiction des chevaux et à bien d’autres fêtes, concerts et marchés. Ils jouent au mini-golf, tandis que les petits s’amusent à la plaine de jeu voisine.

La « Töpferkeller » actuelle vit le jour au milieu du 16e siècle. L’ancien seigneur von Rolshausen fit bâtir la maison avec des pierres du château-fort de Bütgenbach. Le nom de la maison « A Wewesch » fait référence à un habitant du début du 18e siècle, l’administrateur du château et maire de village J.P. Weber, entré dans l’histoire pour son manque de loyauté et qui, selon la légende, continue de hanter les lieux. En 1786, le gestionnaire immobilier habilité par la famille von Rolshausen vendit toutes les possessions au plus offrant. Vers 1900, la maison devint la propriété de Jacob Weynand. Son fils Wilhelm y installa une entreprise de transport routier dans les années 1930. La « Töpferkeller » actuelle date d’après le décès de Wilhelm et de son épouse. Un commerçant de Euskirchen (D) acheta l’immeuble en 1981, y installa une poterie à laquelle s’ajouta un restaurant en 1985. Seul celui-ci est encore exploité par le nouveau propriétaire. La maison et le vieux tilleul sont déjà répertoriés sur une carte du 18e siècle. Le deuxième arbre, un chêne, est le chêne de la paix rappelant la victoire des troupes prussiennes contre la France en 1871.

En 1932, une coopérative laitière fut fondée à Bütgenbach comme dans de nombreux autres villages. Si au début, seuls 32 agriculteurs lui fournissaient leur lait, le nombre de membres augmenta rapidement. Le lait était collecté à l’aide d’une charrette tirée par des chevaux dans les localités voisines. La Seconde Guerre mondiale sonna l’arrêt de l’exploitation. Dès 1947 débuta l’époque difficile de la reconstruction. Les années suivantes firent place à plusieurs agrandissements et modernisations, car le commerce du beurre et du lait était florissant. L’acquisition en 1972 de deux camions citernes pour la collecte du lait en atteste. Dû à l’évolution favorable de la conjoncture, le nombre d’agriculteurs à titre principal baissa à partir de 1970, de plus en plus de gens cherchaient un emploi sur le marché du travail. À la mort des petites fermes succéda celle de la laiterie. En 1980, l’entreprise de Bütgenbach fut reprise par la laiterie de Bullange. La commune acheta les bâtiments et y installa son dépôt et sa police. Après le déménagement du dépôt à Weywertz, la commune vendit le bâtiment en 2007 à des privés qui aujourd'hui exploitent les lieux à des fins commerciales.

Le village de Nidrum se situe sur un plateau, qui descend doucement jusque dans la vallée de la Warche. Une sérénité idyllique enveloppe ce lieu marqué par des paysages naturels à la fois sauvages et variés et par de vastes étendues vertes. L’histoire du village peut être retracée jusqu’au début du 15e siècle. Ce n’est qu’en 1720 que les habitants obtinrent leur propre chapelle, devenue église paroissiale dédiée aux Rois mages en 1898. Sa tour et son avant-nef datent de 1861. Le chœur et la nef furent reconstruits en 1904 dans le style néogothique. Le cloché fut transformé entre 1935 et 1936. En 1968, l’ancien chœur fut remplacé par une structure semi-circulaire. À voir : le maître-autel (vers 1707 - constitué des anciens autels latéraux), à gauche de l’autel contre le mur : Jésus et les disciples d’Emmaüs (vers 1907 – partie de l’ancien banc de communion ; fonts baptismaux parmi d’autres parties de l’ancien banc de communion (à l’avant sur le mur de droite) : l’Adoration des Rois mages (partie de l’ancien maître-autel) ; au fond de l’église : autel de la Vierge avec mosaïque ; dans le chœur, les stations du Chemin de croix – ces deux œuvres d’art datent de 1968. Sur le terrain du cimetière du village se trouve un petit cimetière de soldats où reposent 32 prisonniers de guerre russes. Ils perdirent la vie entre 1942 et 1944 à Sourbrodt et Elsenborn. Infos supplémentaires : http://butgenbach.info/fr/a-faire/attractions-touristiques/les-villages/nidrum/ Infos supplémentaires sur les possibilités de randonnée : http://butgenbach.info/fr/randonnee/apercu-de-promenades/

La paisible localité de Berg située sur une butte surplombant le lac de Bütgenbach offre une vue panoramique exceptionnelle. Une multitude de tilleuls ornent les allées et rues du village. Selon les archives historiques, les premiers habitants s’établirent ici vers 1530. Le lieu était appelé jadis « Uffemberg » ou « Uffenberg » (sur la montagne) ou en français « Berg-sur-Warche » en raison de sa position sur la colline. La Warche qui coule dans la vallée à hauteur de Berg alimente le lac de Bütgenbach depuis 1932. Le barrage fait 23 m de haut et 140 m de large. Le bassin de retenue contient 11 millions de mètres cubes d’eau. À voir : La chapelle de Berg La source Odilia La maison de village/l’école et la plaine de jeu La croix de Konnenbusch La grande croix néogothique du 19e siècle, qui enrichit le patrimoine culturel régional d’une curiosité supplémentaire. Infos supplémentaires : http://butgenbach.info/fr/a-faire/attractions-touristiques/les-villages/berg/ Infos supplémentaires sur les possibilités de randonnée : http://butgenbach.info/fr/randonnee/apercu-de-promenades/