Ma Venntrilogie – mes endroits de bonheur, et mes rencontres avec des animaux

Pour moi, faire de longues randonnées, c'est avant tout s'imprégner complètement du périple, profiter de la nature tout au long du chemin et découvrir les petites choses qui s'y trouvent. Pendant quatre jours en avril, je me suis immergée dans les Fagnes du Nord et les Hautes Fagnes - et j'y ai trouvé de nombreux coins de paradis.

Le Point des Trois-Frontières au Vaalserberg peut certainement être décrit comme un endroit imposant. Non seulement trois pays s'y rencontrent, mais ce point est également le plus haut sommet des Pays-Bas.

Ce qui rend cet endroit si particulier, c'est qu'il s'agit du point de départ, ou kilomètre 0, de la Venntrilogie. C'est ici que commence la joie de la randonnée. Dorénavant, je marcherai plusieurs jours d'affilée, sans emprunter deux fois les mêmes chemins. Ce vendredi matin, j'étais seule à visiter ce site remarquable.

À chaque fois que je vois des ânes, je ne peux m’empêcher de sourire. Ces animaux aux longues oreilles ont le talent de m’apaiser, j’adore les observer. Certains ont vraiment des coiffures plutôt drôles. Durant la première étape, j’ai déjà pu croiser deux de ces adorables créatures.

Avec de telles rencontres, je ne peux que me réjouir de poursuivre ma route.

À Neu-Moresnet se trouve un petit étang de pêche idyllique, juste à côté d’un site au caractère industriel. On ne peut malheureusement pas se promener tout autour de l’étang Tülje, mais c’est un très bel endroit pour trouver du calme. Le reflet des jolis bâtiments historiques est magnifique et tapera à l’œil de plus d’un photographe.

‘Quel endroit charmant’, me dis-je, partageant visiblement l’avis des quelques canards qui glissent avec grâce sur l’eau paisible.

Tout le monde est impressionné par les imposants Highlanders écossais. Ces animaux primitifs à la crinière hirsute et au regard terne évoquent une certaine douceur naturelle. Un panneau m’annonçait que j'allais bientôt rencontrer des Highlanders écossais. J’y lis que je dois passer prudemment devant les jeunes animaux. Et en effet, j'ai pu voir un tout petit Highlander et les regards protecteurs de leur maman.

La vallée de la Gueule, surplombée par l'impressionnant pont Hammerbrücke, est un lieu de détente idéal. Des trains à grande vitesse traversent ce paysage idyllique. Le Thalys, par exemple, qui relie l'Allemagne, la Belgique et la France, passe par ce pont. Vous oublierez le temps en regardant passer les trains au loin.

À la fin de la première étape, un tunnel passe sous l'autoroute. De l'autre côté, une zone marécageuse idyllique, la Walhorner Heide, s'offre à vous de manière tout à fait inattendue. Les arbres, les buissons et l'herbe brillent dans différentes nuances de vert et se reflètent dans les étangs. J'ai trouvé cette oasis de verdure très surprenante et remarquable. Je me dis que cette première étape de la Venntrilogie est décidément très variée !

Quoi de mieux que de se détendre dans un sauna après une longue journée de randonnée, juste après la première étape ? L'hôtel Tychon à Eynatten dispose d'un joli centre de bien-être avec sauna et piscine. Personnellement, je trouve que c'est tout à fait mérité après une randonnée de près de 28 kilomètres.

Les escargots nous rappellent qu'il faut apprécier les petites choses sur notre chemin et ralentir. Ces animaux fascinants ne se soucient pas de la vie urbaine trépidante et nous apprennent à voir le quotidien avec calme. Sur la Venntrilogie, j'en ai rencontré quelques-uns à chaque étape.

Les ânes, les chèvres et les moutons font partie des animaux curieux que l'on peut rencontrer sur le chemin. Je me souviens de trois moutons très spéciaux qui m'ont accompagné brièvement au cours de la deuxième étape. Ils m'ont d'abord salué en bêlant bruyamment et en me regardant avec de petits yeux. Lorsque j'ai voulu continuer à marcher, ils m'ont suivi jusqu'au bout de leur clôture et ont continué à bêler pendant un moment.

Au milieu de la forêt, je suis tombé sur des rails de train lors de la deuxième étape. Un train circule-t-il encore ici ? Les rails étaient en partie recouverts d'herbe et de fleurs et il n'y avait pas de planches. Pour moi, ces rails avaient l'air désaffectés. Je me suis attardé un moment, imaginant une vieille locomotive à vapeur qui aurait dû circuler ici il y a de nombreuses années. Plus tard, j'ai découvert que le chemin de fer est encore utilisé de temps en temps. Ne m'imitez donc pas et ne vous asseyez pas sur les rails !

La vallée de Diebach se trouve à un jet de pierre d'Eupen. Au milieu de la forêt, j'ai découvert un étang ainsi qu'un banc pour se reposer. Un endroit idéal pour une pause. En mangeant mon pique-nique, j'ai observé l'eau et j'ai remarqué une tortue assise sur un bout de bois, profitant du soleil comme moi.

Dès mon arrivée à Eupen, je me suis sentie chez moi. Le soleil brillait sur cette ville des Cantons de l’Est aux rues historiques. Eupen est connue pour ses belles maisons de maîtres. Les enfants jouaient au bord de l'eau, les gens mangeaient des glaces. Comment ne pas tomber amoureux de cette ville ? Une promenade dans les rues de la ville haute et la ville basse d’Eupen vous permettra de découvrir quelques-unes des curiosités.

Le camping sauvage est interdit dans de nombreux endroits - et pour être honnête, le camping n'est pas une option pour moi (du moins pas pour le moment). Mais je comprends parfaitement que les randonneurs de longue distance veuillent être flexibles en termes de nuitées et de voyages abordables. C'est ainsi que j'ai trouvé un emplacement de camping agréé dans la forêt. Certains itinéraires de grande randonnée traversent la Belgique, ce qui rend ce type d'emplacement nécessaire. En passant ici tôt le matin, j'ai compté quelques tentes et j'ai observé la fréquentation. Son emplacement dans la forêt, juste à côté du ruisseau, est magnifique. Je pense que les Cantons de l'Est sont un modèle lorsqu'il s'agit d'offrir de tels emplacements de camping sous la devise « Ne laissez rien d'autre que des traces de pas ».

La Venntrilogie traverse trois régions, chacune en deux étapes. Les paysages des Hautes Fagnes sont caractéristiques des troisième et quatrième étapes. La troisième étape traverse pendant un certain temps le paysage paisible des tourbières hautes. La transition entre la forêt dense et le paysage typique Hautes Fagnes est fantastique. C'est comme si vous vous retrouviez soudainement dans un monde complètement différent. Vous le parcourez au gré des caillebotis avec tout autour une végétation très particulière. J'ai pu voir ici des jonquilles jaunes à la fin du mois d'avril.

En tant que randonneuse de longue distance, mon objectif de la journée sur cette troisième étape était le point culminant de la Belgique. Avant d'atteindre ce point, j'ai parcouru des kilomètres sur des caillebotis à travers les Hautes Fagnes. Je n'ai commencé à croiser d’autres gens qu'au bout de 25 kilomètres, autour du Signal de Botrange. Pour la plupart des gens, il s'agit d'une courte promenade depuis le parking, alors que pour moi, c'était le point final de la journée après plus de 20 kilomètres de randonnée. Si vous arrivez jusque là, soyez donc fier, vous l’avez mérité !

L'ascension d'un sommet ne signifie pas qu'il faille faire de l'escalade. Le plus haut sommet du Benelux est le Signal de Botrange, qui culmine à 693 mètres. En construisant un escalier sur la colline de Baltia, avec une petite plate-forme d'observation, on a élevé la montagne quelque peu artificiellement à plus de 700 mètres !

La Venntrilogie nous réserve encore bien des surprises. Au cours de la quatrième étape, j'ai admiré une cascade très particulière. On l'entendait et on la voyait déjà depuis le chemin, mais pour l'atteindre, il faut encore faire une courte descente très raide sur des rochers. L'eau tombe de très haut. Je me suis sentie conviée à m'attarder ici et j'ai presque perdu la notion du temps.

Sur la même étape que la cascade, une autre surprise m'attendait : la vallée du Trôs-Marets. Le sentier aventureux longe le ruisseau avec un bruit sympathique dans les oreilles. Tout autour, la végétation est assez luxuriante. Je dirais que cette partie du sentier est follement romantique !

Malmedy est le point d'arrivée de la quatrième étape et le point de départ de la cinquième. Pour moi, cette petite ville a malheureusement marqué la fin prématurée de la Venntrilogie, car je n'ai pas pu terminer les deux dernières étapes en raison d'avis de tempête. Je garde donc un souvenir très particulier de Malmedy. La ville a vraiment quelque chose à offrir et cela vaut vraiment la peine d'y passer un peu de temps. L'attraction par excellence est la cathédrale avec son trésor et les bâtiments du monastère. Ceux qui viennent pendant la période du carnaval vivront à Malmedy une expérience culturelle tout à fait particulière.

En raison des conditions météorologiques, j'ai dû abandonner les deux dernières étapes et je n'ai malheureusement pas pu faire une photo de la troisième région de la Trilogie, les Fagnes du Sud. Cependant, je suis sûre que j'aurais pu écrire sur d'autres endroits magnifiques et sur d'autres rencontres avec des animaux. J'ai appris à connaître la Venntrilogie comme une randonnée très spéciale - certainement unique en raison de la combinaison de trois paysages différents. Je suis convaincu que tous les autres randonneurs y trouveront leur bonheur personnel.

Son article sur la Venntrilogie : https://gepacktundlos.com/venntrilogie